Qu’est-ce que la vessie de lutte, et comment la traite-t-ton ?

La vessie de lutte est une forme dégénérée de l’adénome de la prostate, dans laquelle la vessie se durcit pour supporter la pression dans l’urètre. Sous l’effet de la pression occasionnée par la dilatation de la glande prostatique, la vessie s’adapte en s’armant et en formant une sorte de muscle afin de lutter pour sa survie. La vessie de lutte est-ce un facteur de risque du cancer de la prostate ? Quels sont les traitements disponibles pour soulager ce mal ? Voici ce qu’il faut savoir à ce sujet.

Vessie de lutte : de quoi est-ce qu’il s’agit précisément ?

Très peu connue, la vessie de lutte est un stade d’évolution de l’adénome de la prostate, qui se manifeste par une hypertrophie détrusorienne des glandes prostatiques. Dans le cas d’espèce, la tumeur bénigne de la glande prostatique se situe dans la partie de la prostate qui est en contact avec l’urètre et qu’on appelle généralement la « zone de transition ». Plus précisément, la vessie de lutte est caractérisée par un durcissement de la paroi de la vessie sous l’effet de l’augmentation de la pression dans l’urètre.

En évoluant, la vessie de lutte entraîne la présence de diverticules vésicaux et de trabéculations, ce qui conduit à une distorsion invalidante de la vessie, qui marque le stade terminal de l’évolution de la maladie. À ce stade, le sujet est victime d’une rétention chronique accompagnée de miction par regorgement, ce qui conduit à l’insuffisance rénale chronique obstructive du fait du flux et de la dilatation des cavités pyélocalicielles.

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Quels sont les facteurs susceptibles de provoquer une vessie de lutte ?

L’hypertrophie bénigne de la prostate est une pathologie qui apparaît naturellement chez les individus de sexe masculin sans aucune cause extérieure. Ainsi, le principal facteur de risque de l’hypertrophie bénigne de la prostate reste l’âge.

Selon les résultats des études cliniques réalisées sur le mal, les hommes âgés de plus de 50 ans deviennent potentiellement exposés à l’HBP, mais on en retrouve également chez les sujets en dessous de la cinquantaine. Dans ces conditions, d’autres facteurs qui expliquent l’apparition des symptômes cliniques de la maladie sont également identifiés, tels que :

  • L’alimentation ;
  • Le volume de la prostate ;
  • La quantité de PSA sérique.

Est-ce que la vessie de lutte entraîne le cancer de la prostate ?

L’hypertrophie de la prostate tout comme la vessie de lutte sont généralement présentées comme des facteurs de risque du cancer de la prostate, mais il ne s’agit là que d’une opinion erronée. En réalité ni l’adénome de la prostate ni la vessie de lutte n’augmentent en rien chez les sujets atteints, les risques de développer le cancer de la prostate. Néanmoins, la vessie de lutte peut engendrer des complications aiguës à savoir :

  • Les infections urogénitales ;
  • La rétention chronique d’urine ;
  • L’hématurie de même que l’insuffisance rénale obstructive de type aiguë.

Comment soigner une vessie de lutte ?

Il existe plusieurs traitements contre la vessie de lutte, et le choix de la thérapie dépend de certains facteurs au nombre desquels il y a la gravité de la maladie. Pour soulager une vessie hyperactive, les patients ont le choix entre deux types de thérapie, à savoir la thérapie médicamenteuse et la thérapie non médicamenteuse.

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La thérapie médicamenteuse

Le traitement médicamenteux contre la vessie de lutte se fait à base d’antimuscariniques dont l’effet aide à réduire les contractions de la vessie et entraîne l’hyperactivité ou l’hypertrophie de la vessie. En dépit des effets secondaires récurrents, ces antispasmodiques réduisent jusqu’à 60 ou 75 % les fuites d’urine.

Les thérapies médicamenteuses

On dénombre ici 3 différentes thérapies pour soigner la vessie de lutte sans les médicaments. Il s’agit de :

  • Raffermir les muscles pelviens grâce à la pratique des exercices de Kegel ;
  • La rééducation de la vessie : elle consiste à se retenir d’aller aux toilettes toutes les fois qu’on a l’impression d’avoir la vessie pleine, ce qui aide la vessie à s’habituer à nouveau au rythme régulier ;

L’intervention chirurgicale : elle est le dernier recours dans le traitement de la vesse de lutte, et intervient lorsque toutes les autres options ont échoué.

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